Questions fréquemment posées sur le SLOWPOKE-2

R1:   L’acronyme « SLOWPOKE » est obtenu des mots anglais “Safe LOW Power (K)Critical Experiment”, pour dire que le réacteur est un réacteur nucléaire de recherche critique (qui peut maintenir la réaction en chaîne) et qui fonctionne à faible puissance avec les caractéristiques de la sûreté inhérente.

R2:   Le réacteur détient un permis d’exploitation de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, l’organisme de réglementation national pour tout ce qui touche au nucléaire.  Le réacteur et son laboratoire associé servent à soutenir l’enseignement et la recherche au CMR.  Le réacteur est principalement utilisé à des fins pratiques et des applications telles que le contrôle de la qualité des matériaux.   Le réacteur est un outil analytique tout comme le sont un chromatographe en phase gazeuse et un appareil de radiographie aux rayons X.  Il peut effectuer l’analyse des matériaux pour déterminer avec très grande précision leur contenu en éléments, tout comme il peut permettre des images radiographiques de parties d’ailes d’avions.

R3:   Il pourrait produire de faibles quantités de radioisotopes médicaux, mais, à présent, on ne fait pas une telle production car les coûts unitaires sont trop élevés pour concurrencer le marché qui existe déjà.

R4:   Le réacteur SLOWPOKE-2 se trouve sur le campus du CMR de Kingston, Ontario, Canada.

R5:   Les réacteurs nucléaires SLOWPOKE-1 et SLOWPOKE-2 ont été conçus par une équipe de chercheurs d’Énergie Atomique du Canada Ltée (ÉACL) au début des années 1970 à une époque où ÉACL était une compagnie de la Couronne canadienne.  A la fin de 2014, les Laboratoires Nucléaires Canadiens furent créés dans le but d’assurer la gestion des laboratoires d’ÉACL.

R6:   Tout réacteur nucléaire critique produit des neutrons (recherche) en plus de la chaleur (puissance).   Bien que le réacteur SLOWPOKE-2 produise assez de puissance (20 kW) pour alimenter jusqu’à 200 ampoules électriques de 100 Watt, il est incapable de produire assez de puissance pour chauffer un édifice.  Le réacteur SLOWPOKE-2 est un réacteur de recherche dont le but est de produire des neutrons.

R7:   Le réacteur SLOWPOKE-2 N’EST PAS un réacteur de puissance.  La taille des réacteurs CANDU est de 2200 MW thermique ou 650 MW électrique et plus, ce qui beaucoup plus que les 20 kW (thermiques) du réacteur SLOWPOKE-2.

R8:   Le cœur du réacteur occupe un volume cylindrique d’environ 22 cm de diamètre par environ 22 cm de hauteur.  Le réacteur se trouve dans la piscine à environ 5 m sous le niveau du sol.  La piscine contenant le réacteur est dans une salle dont les dimensions sont celles d’une salle de classe, mais avec un plafond plus haut. 

R9:   De par son design et des contraintes imposées sur sa capacité opérationnelle, la puissance du réacteur est auto-limitée.  La “puissance auto-limitée” dans ce cas veut dire que, si la température du réacteur augmente, la puissance va décroître. Le réacteur SLOWPOKE-2 est alors dit “sûr de façon inhérente”. La sécurité du réacteur et des personnes dans son voisinage est prise très au sérieux.  La sécurité est pour le Commandant et le CMRS d’une importance primordiale.

R10:   Le réacteur utilise de l’uranium-235 comme combustible.

R11:   Le réacteur du CMR utilise encore le combustible original qui fut installé lors de la mise en service en 1985.  Le changement de la grappe de combustible du SLOWPOKE-2, s’il se produit, survient quelque part après 20 à 30 ans après l’installation de la grappe de combustible.

R12:   Lorsque retirée du réacteur SLOWPOKE-2, la grappe de combustible usée qui constitue le cœur du réacteur va éventuellement être retournée à un site approuvé par la CCSN pour la disposition de matériaux radioactifs.

R13:   Les échantillons reçus par le Laboratoire pour analyse ne sont activés que pour un temps d’irradiation requis pour les besoins de la recherche.  La conséquence de ceci est que, dans les échantillons, les radioisotopes produits ne sont d’habitude que de courtes vies.  Au bout d’une année, la majorité des échantillons ont décru en radioactivité au point de devenir stables, et on peut en disposer de façon appropriée.  Les échantillons qui contiennent des radioisotopes de longue durée peuvent avoir à être envoyés à un site de disposition de matières radioactives approuvé par la CCSN.

R14:   Oui.  En incluant le réacteur SLOWPOKE-2 du CMR, il y a un total de quatre réacteurs SLOWPOKE-2 au Canada (2015).

R15:   La Commission canadienne de sûreté nucléaire délivre au CMR un permis d’exploitation permettant au CMR d’utiliser le réacteur.  La CCSN effectue au moins une inspection annuelle qui se traduit par une liste d’actions à être suivies pour le Laboratoire du CMR.

R16:   Un Opérateur du réacteur certifié par la CCSN au CMR doit détenir au moins un diplôme de baccalauréat en science et/ou en génie ou une expérience extensive équivalente. Puis, on doit suivre un cours académique et un cours d’entraînement pratique avec des examens qui doivent être pris et réussis avec une note de 95% ou plus.

R17:   Bien sûr!  On doit préparer des arrangements à l’avance.  De plus, il faut que les visiteurs soient identifiés avec des documents portant une photo tels qu’un permis de conduire ou une carte d’identification d’étudiant valide.

R18:   On a établi des procédures d’urgence en cas d’incendie, d’inondation, de tremblement de terre et d’incidents impliquant de la radioactivité.  En bref, la police militaire du CMR isolerait la péninsule du CMR jusqu’à ce que la situation retourne à la normale.  Au moins, l’Officier de radioprotection prendrait continuellement des mesures du taux de rayonnement.  Le Service d’incendies de Kingston possède aussi des dosimètres et a le personnel entraîné à les utiliser.