1918 - 2013
George Baker passe son enfance à Kentville, en Nouvelle-Écosse, ville qu’il considèrera comme sienne le reste de sa vie. Dans sa jeunesse, il s’investit dans le mouvement scout et devient Scout du Roi. Il est également choisi pour assister au Jamboree scout mondial de 1933 en Hongrie. Il est aussi milicien au sein du King’s Canadian Hussars. Il entre au CMR en 1936 dans une classe qui terminera le programme au début 1939, quand le Collège fermera ses portes à cause de la guerre. Il y excelle en mathématiques et en sciences et assume des rôles de supervision chaque année. En troisième année, George Baker se distingue au match annuel de fusil et pistolet du Collège, auquel il obtient le meilleur score individuel, en plus de décrocher la médaille de distinction universitaire du lieutenant-gouverneur. Il obtient sa commission d’officier en 1939, entre au Corps des transmissions royal du Canada et est envoyé en déploiement en Angleterre en 1940.
Là-bas, George Baker travaille à la construction de lignes téléphoniques, avant d’être muté aux opérations de radiotélégraphie en 1942. Il monte rapidement en grade jusqu’à être promu major, assume le commandement d’une compagnie de transmissions et est nommé conseiller principal en radiotélégraphie auprès du Bureau du chef du service des transmissions en 1943. En 1945, il est intronisé à l’Excellentissime Ordre de l’Empire britannique pour son rôle dans la planification et la mise en œuvre du volet Transmissions du plan de déception du Jour J puis dans la gestion des communications de l’Armée canadienne pour sa progression vers l’est.
De retour au Canada, George Baker est libéré des forces armées en 1945. Il étudie ensuite le génie électrique à l’Université de Toronto, où il obtient un baccalauréat ès arts et sciences en 1946. Il travaille un an comme ingénieur pour la société Canadian General Electric, mais en 1948, il retourne dans sa ville natale et prend les commandes de l’entreprise familiale, la maison d’édition Kentville. Il passera plus de trente ans dans l’entreprise à titre de propriétaire et de président, et il en modernisera l’équipement et les processus, en élargira les activités et en triplera le nombre d’employés. Il deviendra en outre président de l’Association canadienne des journaux vers la fin des années 1950.
Dans les années 1960 et 1970, George Baker travaille aussi dans le domaine de la technologie électrique : il est tantôt ingénieur, tantôt consultant et tantôt gestionnaire pour deux entreprises. Il devient par ailleurs vice-président de la commission des assurances de services de santé de Nouvelle-Écosse, avec laquelle il établit le régime d’assurance-maladie de la province.
Habitant à proximité de la baie de Fundy, George Baker acquiert la conviction que les marées du bassin des Mines devraient pouvoir fournir beaucoup d’énergie électrique pour les besoins de l’économie. En 1972, il commence à concrétiser ses rêves lorsqu’il encourage le gouvernement de Nouvelle-Écosse à se lancer dans l’exploitation de ces marées. On l’invite à siéger à ce qui deviendra le comité de génie et de gestion du Comité de révision des études marémotrices pour étudier les incidences socioéconomiques et environnementales du développement énergétique de la Baie. Il finit par devenir vice-président de la Société d’énergie marémotrice de Nouvelle-Écosse, poste dans lequel il est responsable de la conception et de la construction en 1982 de la Centrale électrique marémotrice d’Annapolis Royal.
Pour sa vision qui a mené à la mise sur pied de la première centrale électrique marémotrice d’Amérique du Nord, George Baker est fait membre de l’Ordre du Canada en l’an 2000. Sa citation affirme que les installations d’Annapolis Royal ont assis le Canada comme novateur en exploitation des sources d’énergie renouvelable.
Après avoir quitté la société en 1989, il reste actif dans le domaine et se taille une réputation internationale de spécialiste de l’énergie marémotrice, mettant son expertise en matière d’accessibilité des sources d’énergie renouvelable au service du Conseil mondial de l’énergie.
Pour ses réalisations dans les sphères des affaires et de la technologie, George Baker reçoit un doctorat honorifique en génie du CMR en 1988, un doctorat honorifique en génie de l’Université technique de la Nouvelle-Écosse en 1986 et un doctorat honorifique en droit civil de l’Université Acadia en 1993. En 1994, à une cérémonie spéciale de collation des grades du CMR, George Baker se voit remettre, aux côtés d’autres anciens aspirants de marine et élèves-officiers dont les études ont été raccourcies à cause de la guerre, un baccalauréat ès sciences militaires.
George Baker a été ingénieur professionnel, fellow de l’Institut canadien du génie, fellow de l’Académie canadienne du génie et lauréat de la Médaille d’or du centenaire de l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens.
Toute sa vie, il a été passionné de chasse, de pêche et de bateau. Tireur de précision de niveau championnat, il a commencé sa carrière de tir de compétition en 1936, aux championnats provinciaux et nationaux. En 1946, il a remporté le grand prix global de Nouvelle-Écosse et la médaille du Gouverneur général pour adresse au tir, qui l’ont qualifié pour représenter le Canada aux compétitions de tir de l’Empire britannique à Bisley.
Inscription sur la plaque :
Planificateur, ingénieur, éditeur, visionnaire