1903 –1974
Né en 1903 en Angleterre, Guy Simonds a immigré à Victoria avec sa famille en 1912. Il a fréquenté Ashbury College à Ottawa avant son entrée au CMR en 1921; il montrait déjà son trait dominant de personne de principe. Il est arrivé deuxième au dernier examen national de sélection pour admission au Collège. À l’obtention de son diplôme en 1925, Simonds a reçu le sabre d’honneur, le Prix Victor Van der Smissen et la Médaille d’argent du gouverneur général.
Après CMR, Simonds a reçu son brevet d’officier dans l’Artillerie royale canadienne, et a servi d’abord avec la batterie B du RCHA à Kingston et ensuite avec la batterie C à Winnipeg. Il a alors été sélectionné pour le Long Gunnery Staff Course au Royaume-Uni, après lequel il a servi brièvement à Kingston et est retourné au Royaume-Uni au Collège d’état-major à Camberly. Promu major, il est retourné au CMR comme professeur associé d’artillerie, et plus tard comme instructeur en tactiques.
Lors de la mobilisation en 1939, Simonds a été nommé officier d’état-major général de 2ème classe (GSO2) avec la 1e Division canadienne d’infanterie et était retourné au Royaume-Uni avant la fin de l’année. En 1941, il a été nommé brigadier d’état-major général au 1er Corps canadien; et en 1942, commandant de la 1ère Brigade canadienne d’infanterie. Pour « zèle et aptitude remarquables », il a été fait commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique (CBE).
Tôt en 1943, il a été promu major-général et nommé commandant de la 2ième Division canadienne d’infanterie. Il a bientôt été transféré pour commander la 1ère Division canadienne d’infanterie pour l’invasion de la Sicile et ensuite de l’Italie. Pour « sa hardiesse, son efficacité et son exemple inspirant » en Sicile, il a reçu l’Ordre du service distingué (DSO). À ce moment il était le plus jeune Canadien à diriger une division en bataille. Plus tard il a dirigé la 5ème Division blindée en Italie jusqu’à la fin de l’année.
En janvier 1944, Simonds a été promu lieutenant-général et est retourné en Angleterre comme officier général commandant le 2ème Corps canadien. Il a dirigé cette formation en bataille en Normandie, et pour « sa capacité d’organisation au plus haut degré… son exécution habile et son leadership tenace », il a été fait compagnon de l’Ordre du Bain (CB) en campagne par le roi Georges VI. Il a continué à diriger le 2ème Corps canadien dans les avances à travers la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne.
De septembre à novembre 1944, comme commandant intérimaire de la 1ère Armée canadienne, Simonds a dirigé les batailles critiques pour dégager l’estuaire de l'Escaut, après quoi il est retourné à son commandement du 2ème Corps canadien.
On attribue à Simonds l’invention de la version des Alliés du transport de troupes blindé en 1944. Il a été dit de lui qu’il «était un des plus remarquables commandants de corps alliés en Europe, un officier austère et direct qui faisait preuve d'une imagination inhabituelle pour chaque plan opérationnel dont il était responsable». Il « a créé une des plus efficaces équipes blindés-infanterie des forces alliées grâce à un degré élevé d’improvisation … polyvalente et imaginative ». Simonds a reçu des honneurs militaires de la France, la Belgique, les Pays-Bas, les États-Unis et la Pologne.
Après la guerre, il a servi comme instructeur-chef au Imperial Defence College, London, de 1946 à 1949, commandant à la fois du Collège de la Défense nationale et du Collège d’état-major de l’Armée canadienne à Kingston de 1949 à 1951 et chef d’état-major général de 1951 à 1955.
Durant son mandat comme chef d’état-major général, Simonds a supervisé la formation et l’entrainement de la 25ème Brigade canadienne pour service à la guerre de Corée, et la 27ème Brigade pour service avec l’OTAN en Europe. Il a aussi créé un système de rotation pour garantir que les formations canadiennes en service actif étaient renforcies et remplacées par des unités basées au Canada.
Durant sa retraite, Simonds a travaillé dans les affaires et pour des organisations charitables, notamment la Halifax Insurance Company, la Société royale de sauvetage Canada, le Gurkha Appeal, le Corps canadien des Commissionnaires et le Ballet national. Il a servi comme colonel honoraire du Royal Regiment of Canada de 1960 jusqu’à sa mort en 1974.
Simonds s'est adressé au public pour informer les Canadiens sur des sujets de défense. Il a soutenu que les armes et les missiles nucléaires n'élimineraient pas le besoin de forces conventionnelles puissantes. Il a aussi soutenu que l’intégration était un pas dans la bonne direction pour le Canada – mais pas l’unification , comme il a été fait vers la fin des années 1960.
En 1970, Simonds a été fait compagnon de l’Ordre du Canada, « Pour une vie de service militaire en faveur du Canada ».
Inscription sur plaque
Érudit, soldat, commandant d’armée en bataille, chef d’état-major général, bénévole